Ceci est la suite de mon journal #4.
Lundi : dent de fée
Ma veille musicale est vraiment dans les choux depuis que j’ai quitté Spotify. Deezer m’envoie des notifications pour des artistes que je ne suis pas, mais pas pour ceux que je suis. C’est moi qui passe à côté d’un réglage, ou bien ?
Heureusement qu’il reste les e-mails envoyés par Bandcamp. Les newsletters de nos jours, c’est vraiment stratégique (…dit la personne qui n’a toujours pas réparé la sienne, hum hum).
Bref, tout ça pour dire que Faetooth a sorti un [nouvel album](https://f…
Ceci est la suite de mon journal #4.
Lundi : dent de fée
Ma veille musicale est vraiment dans les choux depuis que j’ai quitté Spotify. Deezer m’envoie des notifications pour des artistes que je ne suis pas, mais pas pour ceux que je suis. C’est moi qui passe à côté d’un réglage, ou bien ?
Heureusement qu’il reste les e-mails envoyés par Bandcamp. Les newsletters de nos jours, c’est vraiment stratégique (…dit la personne qui n’a toujours pas réparé la sienne, hum hum).
Bref, tout ça pour dire que Faetooth a sorti un nouvel album et qu’il est super.
C’est pas nouveau, mais c’est super aussi : un live ébouriffant des Allemands de Wucan.
Mercredi : interactions et communauté
Jenn Schiffer continue à m’inspirer avec son usage ludique du web. Par exemple, elle streame pendant qu’elle met à jour de son site, et je trouve ce concept très cool. (Mise à jour du 31/10/2025 : la vidéo est maintenant privée, dommage.)
Sur son blog, elle explique : it’s fun to connect with my dev friends while i’m streaming, it scratches the itch that no longer having an office to go to left.
Je comprends très bien ce besoin d’interaction. À l’époque où j’utilisais Instagram tous les jours, plusieurs heures par jour, j’avais davantage l’impression de faire partie d’une communauté.
Maintenant que je déserte Insta et que je passe en coup de vent sur d’autres plateformes sociales, mes interactions personnelles sur Internet se sont raréfiées.
Mais c’est mon choix. Je ne veux pas combler ce « vide communautaire » par un surinvestissement sur les plateformes sociales. J’y publie parfois en mode POSSE, je lis de temps en temps, je réponds peu, on me répond rarement, ça me suffit. C’est même reposant.



Cela dit, j’ai besoin d’émulation artistique, de créer des choses à plusieurs, d’échanger avec des artistes ayant peut-être plus de recul (d’expérience ?) que moi.
Par exemple, j’aimerais bien accueillir d’autres gens qui créent, qui écrivent, sur La Lune Mauve. Ça pourrait donner lieu à des récits et à des entretiens comme avec Mina Mond et Mathyld.
Ça pourrait aussi être l’occasion d’explorer des formats plus variés : un échange sous forme de podcast ? un crafternoon en streaming ? une promenade dessinée ? un nouveau zine ? un échange de courriers créatifs, un cadavre exquis ?
Grandit aussi en moi l’envie de rejoindre un collectif d’artistes près de chez moi, IRL. Peut-être que reprendre les cours de gravure bientôt comblera un peu cette sensation de manque ? (Sur ce sujet, ce billet de Nathalie Sejean ouvre des portes : Comment sortir de l’isolement créatif.)
D’un jour à l’autre, mon cerveau passe de l’anxiété sociale la plus envahissante au manque épidermique de compagnie. Je m’adapte.
Jeudi : rouge fluo
Je teste les aquarelles La Nouvelle Vague Couleurs commandées la semaine dernière. En cadeau, il y a un échantillon de rouge fluo. C’est un pigment très fragile, comme tous les pigments fluo (sauf celui-ci ? à tester), mais c’est du plus bel effet avec du crayon rose.

La lumière de mon atelier n’est pas très flatteuse le matin, parce qu’il fait encore nuit quand je me lève. Qu’importe : commencer la journée en dessinant me fait beaucoup de bien, et ça me motive de documenter ça sur mon blog, même avec des photos pas ouf. Le perfectionnisme, à un moment, bon.
Côté acrylique, cette semaine j’y vais en douceur : j’ai juste ajouté des fonds colorés autour de mes dessins aux crayons de couleurs, à la Nogobed.

Jeter un œil à mes favoris Instagram m’aide souvent à trouver un point de départ. Mais, pour éviter de tomber dans le piège du doomscrolling, je fais ce travail de dépilage en amont de mes séances de dessin. J’enregistre les images qui m’inspirent dans un dossier dédié sur Pinterest, et c’est lui que je consulte le matin à la fraîche en cas de panne d’inspiration.
Dans le même genre, je trouve souvent une ou deux idées pour démarrer en piochant un livre illustré au hasard dans ma bibliothèque.


M’entourer de belles choses et m’offrir du bon matériel, ça me motive à créer.
Vendredi : premier jet
À force de dessiner des femmes vêtues de costumes bretons, ça m’a encore donné des idées pour ma prochaine carte de vœux. Loin de moi l’envie de spoiler, mais il y aura aussi du maquillage gothique. JDCJDR.


Pour l’instant, le motif d’arrière-plan me semble trop compliqué pour une linogravure au format 10 x 15.
Je vais voir comment simplifier ça, sans nuire à l’effet recherché : une gravure en deux teintes, noir et blanc, imprimée sur le papier recyclé noir fabriqué cet été avec Rozenn.
Quelque chose dans le style de La Rosa Catrina de Straw Castle, mais goût crêpe.
Samedi : jardinage numérique
Ça me fait bien plaisir de voir que le concept de jardin numérique continue à faire des émules. J’ai adoré lire les réflexions de Caroline (alias Fileuse) qui a mis à jour son blog après presque deux ans de silence :
Ni blogs, ni sites personnels, les digital garden sont des espaces hybrides et évolutifs ou les publications peuvent s’enrichir au fur et à mesure et où rien n’est figé, ni le fond, ni la forme, ni même sa définition quelque part. Personnellement, je le vois comme une sorte de carnet de travail et d’expérimentation ouvert au public.
Intéressant aussi, ce commentaire de Mademoiselle Pixelle à propos de son futur blog :
Etant en pleine refonte de mon propre « blog » parce qu’il me manquait, le concept de mind garden par exemple que je ne connaissais pas du tout, le fait d’avoir des publications courtes et imparfaites, une certaine liberté et une personnalité qui peut transparaitre (…) je suis toujours les mains dedans, sans me mettre la pression parce que j’ai envie de m’amuser c’est le plus important à mes yeux.
Moi aussi, je tâtonne en me laissant guider par le plaisir du moment. Pas trop la tête à bidouiller WordPress ces jours-ci ; pour moi c’est moins important qu’écrire et publier de manière régulière. Mais j’ai quand même modifié les titres des catégories de mon blog et changé leur ordre dans mon menu de navigation (ça me chipatouillait).
J’ai aussi renommé la catégorie « Revue de web » en « Web », et créé le tag « Revue de web ». J’ai mis en place des redirections, y compris pour les flux RSS associés, pour éviter la pourriture de liens.
Dimanche : nouvelles du jardin
Notre érable Sango Kaku adoré est en train de virer au rouge fluo, justement, ce qui répond aux kniphofias en fleurs. Je trouve ça très joli.
À la pépinière, fixette sur un hamamélis « Double Gold » et un cersis « Alley Cat ». On a fini par adopter un liquidambar « Golden Sun » (écorce jaune) et un prunus « Autumnalis Rosea » (cerisier du Japon, en fleurs de novembre à février). Ça va être super pour égayer le jardin pendant les mois noirs.








Deux choses sont en train d’apparaître un peu partout : les champignons et les galeries de taupes.
Quant à mes jeunes hortensias, y’a rien à faire, ils ne se plaisent pas sous le vieux chêne. Il les prive peut-être d’eau, étant donné que ce vénérable pépère de 150 ans en siphonne plusieurs centaines de litres par jour. Une variété moins assoiffée conviendrait sans doute mieux, comme un hydrangea quercifolia (hortensia à feuilles de chêne, no pun intended) ?


Jardin, dessin : l’art est long, la vie est brève.
Pour lire la suite, c’est par là : journal #6.