Ceci est la suite de mon journal #6.
Ambiance
Le trimestre est trÚs chargé et je recommence à me sentir comme du beurre sur une tartine trop grande (vidéo mal sous-titrée).
Je nâavais pas prĂ©vu de mettre un mois Ă publier un nouveau journal, mais plusieurs choses ont freinĂ© la frĂ©nĂ©sie bloguesque que jâai amorcĂ©e cet Ă©tĂ© :
- dĂ©but octobre, je suis allĂ©e Ă Paris pour un congrĂšs dâart macabre, ça a Ă©tĂ© formidable et jâai fait de belles rencontres, mais mes batteries cognitives ont mis 10 jours Ă se recharger. En plus de nĂ©cessiter une attention soutenue, ces journĂ©es ont puisĂ© en profondeur dans mon rĂ©servoir âŠ
Ceci est la suite de mon journal #6.
Ambiance
Le trimestre est trÚs chargé et je recommence à me sentir comme du beurre sur une tartine trop grande (vidéo mal sous-titrée).
Je nâavais pas prĂ©vu de mettre un mois Ă publier un nouveau journal, mais plusieurs choses ont freinĂ© la frĂ©nĂ©sie bloguesque que jâai amorcĂ©e cet Ă©tĂ© :
- dĂ©but octobre, je suis allĂ©e Ă Paris pour un congrĂšs dâart macabre, ça a Ă©tĂ© formidable et jâai fait de belles rencontres, mais mes batteries cognitives ont mis 10 jours Ă se recharger. En plus de nĂ©cessiter une attention soutenue, ces journĂ©es ont puisĂ© en profondeur dans mon rĂ©servoir Ă sociabilitĂ© ;
- cette note dâAustin Kleon mâa fait culpabiliser dâĂ©crire et de publier beaucoup. Ce qui est ridicule, je sais. Je mâefforce de remettre cette mesquinerie soudaine en perspective, listant dans ma tĂȘte tous les privilĂšges dont Kleon bĂ©nĂ©ficie. Ils lui donnent sans doute assez de lĂ©gitimitĂ© pour juger, du haut de son piĂ©destal dâauteur Ă succĂšs, ce que nous autres, Ă©crivain·es de seconde zone, essayons de faire Ă©clore de nos tĂȘtes et de nos mains, en dĂ©pit dâun quotidien laborieux ;
- le jeune hĂ©risson qui vivait dans notre jardin est mort et ça mâa rendue triste.
Jâai nĂ©anmoins continuĂ© Ă Ă©crire, tellement en fait que jâestime avoir de quoi alimenter plusieurs journaux. Cependant, jâenvisage de ralentir leur rythme de publication (tous les 15 jours ? une fois par mois ?) afin dâĂ©crire et publier autre chose que mes seuls journaux et notes hebdo. Ajoutons Ă cela que mes journĂ©es ne sont pas extensibles Ă lâinfini : je dois donc me rĂ©soudre Ă faire des choix.
Le sentiment de culpabilitĂ© Ă lâidĂ©e de publier un journal chaque semaine sâest aussi renforcĂ© Ă partir du moment oĂč jâai remis en route ma newsletter hebdomadaire. Je ne ressentais pas du tout la mĂȘme chose tant quâil y avait seulement mon flux RSS qui fonctionnait.
Est-ce parce que lâe-mail hebdomadaire est un moment un peu plus solennel et personnel quâune simple notification RSS ? Que ça attire davantage lâattention ? Que jâai peur de ne publier « plus que » mon journal ?
âŠEt, en mĂȘme temps, câest mon blog et jây publie bien ce que je veux ? Jâai beau essayer de mâen convaincre, cette pique revient dĂšs que jây pense.

En vrai, je pense que mon cerveau est en train de faire ce quâil prĂ©fĂšre faire au monde, câest-Ă -dire surinvestir et rendre compliquĂ© quelque chose de simple : le plaisir dâĂ©crire et publier ce qui me plaĂźt Ă moi. Me sera-t-il possible de mĂ»rir un jour et de cesser ce genre dâatermoiement ?
Sur le sujet du blogging, deux autres lectures ont rĂ©sonnĂ©, plus doucement cette fois. Je les ai dĂ©couvertes grĂące Ă JCProbably dont jâaime bien le « postroll » :
- I prefer being in a little corner of the internet : idée de croissance progressive, de ne pas vouloir se retrouver en premiÚre page, tout en accueillant avec plaisir de nouvelles lecteurices ;
- Is necessary that I publish this? : questions Ă se poser, pourquoi ce besoin de publier ses Ă©crits sur Internet ? Pourquoi ne pas les garder pour soi ? LA question au centre de tout, Ă laquelle jâai encore du mal Ă rĂ©pondre de maniĂšre claire, mĂȘme si je blogue depuis plus de deux dĂ©cennies (ma meilleure rĂ©ponse pour lâinstant, câest : crĂ©er du lien, au sens propre et figurĂ©).
Lectures et cogitations créatives
Carnets et palimpsestes de Nathalie Sejean
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Aperçu des trackers de Nathalie Sejean (photo quâelle mâa gentiment envoyĂ©e et autorisĂ©e Ă publier).
Lâatelier « Carnet dâidĂ©es » de Nathalie Sejean a eu lieu il y a quelques jours. Jâattendais beaucoup ce moment et je nâai pas Ă©tĂ© déçue. Lâenvie de lire son livre pour complĂ©ter lâatelier est dâautant plus forte â il devrait arriver dâun jour Ă lâautre maintenant.
Parmi les outils quâelle nous a prĂ©sentĂ©s, je retiens en particulier le palimpseste : câest ainsi quâelle appelle une petite note de contexte quâelle Ă©crit Ă proximitĂ© dâune note quâelle relit, parfois des annĂ©es plus tard, pour se signifier Ă elle-mĂȘme quâelle est toujours intĂ©ressĂ©e par cette note-lĂ et quâil y a peut-ĂȘtre quelque chose Ă dĂ©velopper. Par exemple : date, lieu, et petit cĆur, Ă©crits au stylo rouge pour les distinguer de la note originale, en gĂ©nĂ©ral Ă©crite dans une autre couleur.
Selon Nathalie Sejean, revisiter ses carnets dâidĂ©es rĂ©guliĂšrement est essentiel pour pouvoir bĂ©nĂ©ficier du compost crĂ©atif que le « soi du passĂ© » a prĂ©parĂ© en prenant des notes. Avec le recul, on se rend mieux compte des fils rouges, des similitudes, des idĂ©es qui nous colle aux basques et que nous pouvons dĂ©velopper aujourdâhui, dans un projet dĂ©jĂ en cours ou bien dans un tout nouveau projet.

Un palimpseste est un manuscrit constituĂ© dâun parchemin dĂ©jĂ utilisĂ©, dont on a fait disparaĂźtre les inscriptions pour pouvoir y Ă©crire de nouveau. Ici, le Codex Ephraemi Rescriptus de la BibliothĂšque nationale de France (Ve siĂšcle puis XIIe siĂšcle). Domaine public. Source : WikipĂ©dia.
Je suis aussi tentĂ©e de mâinscrire Ă un autre atelier quâelle propose : Tracker et Index, dont lâobjectif est dâapprendre Ă archiver son quotidien et surtout cataloguer ses notes de lecture (câest le point qui mâintĂ©resse le plus).
Autres lectures créatives
En parallĂšle, jâai commencĂ© Ă lire La MĂ©thode Boclet de Mohamed Boclet un peu sur un coup de tĂȘte. Il y est question de techniques de lecture rapide, dâorganisation et de mind mapping, des outils qui pourraient mâaider Ă avancer certains projets. MĂȘme si ma lecture est freinĂ©e Ă cause de phrases et de formules agaçantes au possible, pour lâinstant je la poursuis, car ma curiositĂ© prend le dessus.
Jâessaie aussi de terminer Make Your Art No Matter What: Moving Beyond Creative Hurdles de Beth Pickens, commencĂ© dĂ©but septembre. Or, chaque soir, il me tombe des mains. Câest dĂ©cevant. Comme il est prĂ©sentĂ© par lâĂ©diteur comme le LibĂ©rez votre crĂ©ativitĂ© du 21e siĂšcle, jâen attendais beaucoup.
Je nâai toujours pas commencĂ© Ă chroniquer les autres livres de « dĂ©veloppement crĂ©atif » lus cet Ă©tĂ©, alors que je mâĂ©tais promis de leur consacrer une note. MĂȘme la perspective dâen Ă©crire seulement quelques lignes me tĂ©tanise, alors que câest la philosophie du jardin numĂ©rique. Quelque chose bloque encore.
Tech
Jâai remis les mains dans le code de mon thĂšme WordPress et jâai enfin compris comment utiliser PoEdit sans licence pour traduire mon thĂšme.
- Dans PoEdit, ouvrir le fichier .pot du thĂšme.
- Cliquer sur le bouton « Mettre à jour depuis le code source » puis fermer le fichier .pot.
- Ouvrir le fichier .po du thĂšme, puis aller dans le menu Traduction > Mettre Ă jour depuis un fichier POTâŠ, puis sĂ©lectionner le fichier .pot concernĂ©.
- Compiler le fichier .mo.
Je devrais probablement faire une note dĂ©diĂ©e Ă ce genre de truc, mais bon, pour lâinstant, ça a le mĂ©rite dâĂȘtre lĂ .
Jâai aussi dĂ©buguĂ© le webzine lunemauvien, en voulant revoir les versions successives de mon blog. Tout Ă©tait cassĂ© Ă cause dâun malheureux <? sans php. Plein dâimages sont manquantes pour une raison que jâignore*, je corrigerai ça Ă lâoccasion.
(* Indice : « Cet article a déjà 17 ans ».)
Atelier
Linogravure
En un mois, jâai eu le temps de faire plein de choses. Pour commencer, jâai profitĂ© dâun rĂ©cent crafternoon avec Rozenn Pakotill pour commencer Ă graver ma prochaine carte de vĆux (il y avait quelques croquis dans mon journal #5).
Je prévois trois matrices :
- une matrice encrĂ©e en noir, dans laquelle jâai creusĂ© des motifs bretons en creux pour quâils laissent transparaĂźtre le papier recyclĂ© noir fabriquĂ© cet Ă©tĂ© ;
- une matrice encrĂ©e en blanc, sur laquelle je ne grave rien, ça sera simplement un aplat blanc, centrĂ© par dessus lâarriĂšre-plan Ă motifs ;
- une seconde matrice encrĂ©e en noir, sur laquelle jâai commencĂ© Ă graver le personnage, une bigoudĂšne goth. Je le positionnerai par dessus lâaplat blanc.



Rozenn mâa aussi fait dĂ©couvrir quâil est possible de fabriquer du papier recyclĂ© Ă base dâherbe tondue. Je suis Ă©videmment trĂšs tentĂ©e dâessayer.
Eau-forte
CĂŽtĂ© eau-forte, jâai enfin dessinĂ© et gravĂ© le dernier squelette Ă coiffe bretonne pour mon polyptyque. Jâai lâimpression dâavoir causĂ© plusieurs petites crevĂ©es en laissant la matrice trop longtemps dans le mordant, mais bon, il faudra attendre le tirage dâĂ©preuve pour voir lâĂ©tendu des dĂ©gĂąts.

Matrice heureuse de sortir de la trempĂȘte.

Estampes toutes fraĂźches. En bas : le travail de Rozenn ; en haut, le mien.
LâĂ©tape suivante a Ă©tĂ© coton : dessiner des dĂ©tails de dentelle ou de broderies au vernis, avec un pinceau trĂšs fin, directement sur la matrice en zinc. Le genre de moment oĂč, seule dans mon atelier, gĂ©nĂ©ralement Ă lâaube, je me dis : « PurĂ©e, câĂ©tait vraiment une idĂ©e Ă la con, ça ».
Nevertheless, je persiste. Je suis Ă la fois impatiente et anxieuse de replonger la matrice dans lâeau-forte : je mâinquiĂšte dâavoir mal avoir posĂ© mon aquatinte, de mal anticiper la durĂ©e des bains qui vont ĂȘtre nĂ©cessaires, bref de faire de la merde et de devoir tout recommencer, alors que je suis dĂ©jĂ lente et en retard sur le planning que je fantasmais de pouvoir tenir.
Que dâangoisses, pour quelque chose qui est censĂ© ĂȘtre un plaisir !

Gravure du dessin dans le vernis dont jâai enduit la matrice en zinc

Essuyage au white spirit aprĂšs bain dans le mordant, moment magique oĂč le dessin gravĂ© se rĂ©vĂšle.

Allégorie de savant fou en pleine nécromancie.

OĂč jâessaie de dessiner de la dentelle bretonne avec du vernis Charbonnel, avant le deuxiĂšme passage dans le mordant.
Perfectionnisme maladif
En comparant mon travail Ă celui dâautres camarades, que ce soit pendant les cours de gravure aux beaux-arts ou en ligne, je me rends bien compte Ă quel point je suis atteinte dâun perfectionnisme maladif, dâune obsession du micro-dĂ©tail que personne ne remarquera Ă part moi, et Ă quel point jâai du mal Ă lĂącher prise. Pas Ă©tonnant que le moindre de mes projets artistiques prenne une plombeâŠ
Je commence Ă collectionner des articles sur des artistes, des auteurices extrĂȘmement perfectionnistes, pour relativiser et me rassurer.
Par exemple, jâai appris que Marcel Proust Ă©tait dĂ©crit par son Ă©diteur comme un homme extrĂȘmement minutieux et susceptible, et mĂȘme comme lâhomme le plus compliquĂ© de Paris. Jâai ressenti beaucoup dâempathie pour Proust en lisant lâarticle : faire preuve de perfectionnisme avec une Ćuvre aussi gigantesque devait ĂȘtre un vĂ©ritable flĂ©au, bien que jâen comprenne lâimpĂ©rieuse nĂ©cessitĂ©.

Dessins de Martine Bourre, trouvés dans une boßte à livres, collés dans mon carnet de croquis pour inspiration.

Croquis de tĂ©lĂ©phone inspirĂ© par une pochette dâalbum de Johanna Kurkela.

Mon atelier en désordre pendant le crafternoon avec Rozenn. Cette photo nous représente si bien.
Escapade
Fragments dâune journĂ©e hyperactive Ă Rennes : rendez-vous annuel pour mes quenottes, passage au magasin dâart pour acheter un pinceau fin, donc (la vendeuse mâa remis le Graal : une carte de rĂ©duction -20 %, rĂ©servĂ©e aux Ă©tudiant·es en art, youpi), tea time avec Lucie chez Oh My Biche, puis dĂ©jeuner avec lâĂȘtre aimĂ©.



Ensuite, jâai filĂ© aux Champs Libres pour voir deux expositions. La premiĂšre, câĂ©tait Gwiskañ dâAurĂ©lie Scouarnec : de trĂšs belles photos de coiffes bretonnes, avec une lumiĂšre magnifique, qui mâa rappelĂ© certains tableaux anciens.



La seconde, câĂ©tait Carnavals, une plongĂ©e dans diffĂ©rents carnavals du monde en gĂ©nĂ©ral et du Grand Ouest en particulier : Douarnenez, Nantes, GuĂ©menĂ©-sur-Scorff, ScaĂ«r, Granville.

Nombreux masques. Le nightmare fuel est total. Je ne sais quel masque est le pire : le poireau ou lâasperge ?
Jâai adorĂ© le court-mĂ©trage sur les Gras de Douarnenez et le Den Paolig, une effigie en papier mĂąchĂ© de plusieurs mĂštres de haut brĂ»lĂ©e Ă la fin des festivitĂ©s :


Yâa pas Ă dire : on sait sâamuser, dans le FinistĂšre.
CâĂ©tait aussi super intĂ©ressant de dĂ©couvrir la dimension politique du carnaval, dont je nâavais pas assez conscience. Par exemple, des Ă©coliers et collĂ©giens de Plogoff ont dĂ©filĂ© devant les forces de lâordre pour Mardi gras en 1980, dĂ©guisĂ©s en bidons de dĂ©chets radioactifs : câĂ©tait une maniĂšre de soutenir la lutte contre lâimplantation dâune centrale nuclĂ©aire sur ce territoire.
La toute premiĂšre partie de lâexpo, consacrĂ©e aux costumes et masques du monde entier, vaut elle aussi le coup dâĆil.

Masque facial de la mort, Pologne, années 1970

Zombi Baréyo, Cayenne, années 2000

Urtzu, Italie, années 2000

Krampus ou Schiache Percht, Autriche, années 1970
Pendant lâexpo, jâai particuliĂšrement apprĂ©ciĂ© cette vidĂ©o sous-titrĂ©e créée par AnaĂŻs Vaillant, anthropologue. Elle explique en quoi les limites font parties intĂ©grantes des rĂšgles du jeu du carnaval et transpose cette rĂ©flexion Ă des sujets hĂ©las toujours dâactualitĂ© (appropriation culturelle, racisme, antisĂ©mitisme, transphobieâŠ).
Jardin
Les Ă©rables ont beau virer au rouge de toutes leurs forces, les branches du cognassier ont beau crouler sous les fruits, les Ă©leagnus ont beau Ă©mettre un parfum entĂȘtant, Ă chaque fois que je vais dans le jardin, mon regard se tourne malgrĂ© moi vers les endroits oĂč nous croisions feu Georges, le dit hĂ©risson.



Jâessaie de me consoler en me disant que si nous en avons croisĂ© un, il doit y en avoir dâautres. JâespĂšre cependant ne pas les voir, de peur quâils soient eux aussi mal en point â mĂȘme si la prĂ©sence dâun hĂ©risson en plein jour nâest pas forcĂ©ment signe que quelque chose va mal (cf. Secourir un hĂ©risson sur le site de la LPO).
Antidotes
- Ăcouter The Tortured Poets Department au casque
- Corriger des trucs qui mâenquiquinaient depuis des annĂ©es dans mon thĂšme WordPress
- La pĂąte de pistache
- support underrated people par Imperfect
- FlĂąner avec mon ordi au coin du feu, comme un gros chat
- Ces peintures, cette vierge ouvrante (la voici animée) et ces gravures
- Pouvoir Ă nouveau porter des pulls
- Mon minuteur silencieux, qui mâaide si souvent Ă me mettre Ă ce que jâavais prĂ©vu de faire mĂȘme quand je nâen ai plus aucune envie
- Déguster un clafoutis avec les cerises du jardin congelées cet été
- Voir une boĂźte Ă crĂąne puis boire un pumpkin spice latte Ă ChĂątelaudren
- Quand mes blogs prĂ©fâ sont mis Ă jour
- Les étals de champignons et de courges
- Une gorgée de thé ou de tisane pile à la bonne température
- How to die de Mike Monteiro






Que le voile se lĂšve.
Pour lire la suite, câest par lĂ : journal #8.